Le Guide de la Pêche en Cévennes

LE TARNON EN AMONT DE FLORAC

Avant de grossir les eaux du Tarn à Florac, le Tarnon accueille les eaux du Fraissinet et aux villages des Vanels, se repose quelques instants avant de poursuivre son chemin à travers les Cévennes, au pied de la corniche du même nom.
Je ne sais plus exactement le nom de ce restaurant, mais sur la carte il était inscrit à peu près ceci : si vous appréciez le parfum du cèpe par une bonne nuit d’automne, si vous entendez le " plouf ! " d’une truite fario mouchant dans le Tarnon au lever du soleil dès le printemps, si dans vos randonnées, vous avez croisé des moutons transhumants sur l’Aigoual, ou quelques chevrettes espiègles escaladant quelques pentes abruptes, si près de la cheminée, à la chaleur d’un feu de fayard, vous écoutez l’histoire des Camisards… c’est que vous êtes en pays Cévenol.
Et de ces plus beaux villages, Vebron et les Vanels, méritent le détour.
C’est ce qu’a fait le Tarnon en venant lécher le pied des maisons, ou peut-être est-ce le contraire… le Tarnon est venu sur son parcours dessiner nos villages.

Le Tarnon est une brave rivière de première catégorie qui tente, vaille que vaille, de retrouver ses lustres d’antan. Il est malheureusement délaissé par les gestionnaires, davantage préoccupé qu’ils sont, aux soins qu’ils mettent à protéger des noms plus prestigieux comme la Truyère et le Chapeauroux. Et pourtant, le Tarnon est une rivière qui mériterait bien plus d’attention. De Florac, prenez la D907 en direction de Vebron. Au village, traversez le petit pont et suivez le chemin qui longe la rivière en descendant rive droite. A 500 mètres, le chemin bifurque brusquement vers les bois. C’est ici que vous prendrez à gauche pour rejoindre le Tarnon. Il est préférable de prospectez la rive droite, les berges sont protégées par les arbres qui se penchent sur l’eau . Cette barrière naturelle interdit la pêche du haut des berges et elle propose une manne providentielle d’insectes nombreux aux truites de ce secteur. Cherchez les fins de courants, les endroits rapides et peu profonds, la truite attend patiemment que les eaux lui amènent les insectes en quête d’envol.
Cette observation nous décide à utiliser des émergentes grises ou camel, ces dernières seront les plus prenantes. Quelque soit la technique de pêche pratiquée, le temps couvert est plus profitable ainsi que le vent d’ouest. Dans les trous vous « taperez » des chevesines, dont certains font allégrement le kilo.A mi-parcours, une barrière de pierres crée une zone oxygénée très intéressante. Le fond est relativement glissant et je vous conseille d’utiliser des semelles en feutre pour pratiquer en marchant dans l’eau.

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